mercredi 17 mai 2006

Don Diego EST Zorro, je répète, Don Diego EST Zorro.

En toute modestie et toutes proportions gardées, s’agit de pas trop idéaliser les héros non plus hein. Parce que oui, vous m’dites Zorro tout ça, ce à quoi je réponds : Bernardo. Fin du débat.

Si vous avez manqué le début : Ca bataille dur dans cette petite contrée à la frontière Mexicaine. Imaginez un peu : un homme masqué fait justice lui-même et rit de la sacro-sainte Justice, bafouant ouvertement la Loi au profit d’une impartialité plus que douteuse. Pris en exemple par bon nombre de sauvageons, Zorro devient rapidement le symbole avoué d’une anarchie maladive qui pourrit les fondements de notre société. « Chouf Zorro ! wouala comment qu’il te dégaine pas son épée, le gros r'nouch chie à son froc ! » n’est qu’un slogan d’adulation parmi tant d’autres à l’égard de ce margoulin masqué qui influence tant notre belle jeunesse.

Les Principaux Protagonistes :

Zorro : (Masculin de Zorra aka la Rousse qui, d’après mes souvenirs, chiait des pamplemousses) cavalier tout de noir vêtu, péteux et vantard sur sa monture, habile à l’escrime, médaille d’argent aux JO de Barcelone en 1783, il sera jugé positif au contrôle anti-dopage et verra sa carrière brisée dans l’œuf. Depuis lors, il continuera une carrière solo plus que douteuse, s’escrimant (huhu) à se venger tout en prouvant ses talents à l’épée sur les représentants de la maréchaussée locale d’un Z signifiant qu’au niveau de l’alphabet on ne lui fait pas.


(Zorro il me semble...)

Don Diego de la Vega : (Duc Didier de la Verge en Français.) Notable notoire, moustache finement taillée, précieux et maniéré, petit doigt en l’air et compagnie, parvenu méprisable de bêtise et d’insolence, ne doit son statut qu’à un père baron de la pègre locale. Aficionados de la corrida, il porte en permanence l’apparat du matador ce qui lui vaut moult railleries auprès des femmes des contrées voisines, ne voyant en lui finalement qu’un jeune fan de Mylène Farmer plus porté sur l’esbroufe et les repas mondains que sur une sexualité débridée et hétérosexuelle à base de poh poh poh poh.



Bernardo : (étymologie : Bernard. Exemple de mise en situation : Avec Bernard, jamais en retard. Les Bernard sont ponctuels et serviables. Leur couleur : le jaune. Leur chiffre : le sept). Ladre esclave, palefrenier totalement inutile et ridicule, gesticulant et maugréant tel un sourd-muet ce qui ne le rend que plus absurde. Malgré une apparence et des attitudes tout bonnement abjectes, ce résidu de consanguinité sait susciter la sympathie auprès de son entourage par le biais d’une musique ô combien suave dont je ne résiste pas à vous fredonner ici un court extrait: Tin tin tin tin tin tin tin tin tin tin tin tin tintintin tintintin (à noter qu’on pourra y reconnaître dans cette courte sonate du Meat Loaf, le générique d’une Famille en Or ou bien encore l’hymne national du Guatemala).



Tornado : (Ouragan, Cyclone, Tsunami, typhon, hurricane, éruption volcanique…) monture fougueuse qui a inspirée une célèbre marque d’aspirateur. De là à dire que ce cheval avait un quelconque point commun avec cet appareil électroménager d’usage courant, il n’y a qu’un pas que je ne franchirais pas par respect pour la Confrérie des Amis de l’Aspirateur.

Sergent Garcia.(Serge Garce). Gros donc forcément hilarant…Je ne crois pas me souvenir avoir déjà vu de ma vie un gros pas drôle. Et pourtant j’en ai vu dans ma vie des gros gens. Ils ont l’humour dans le sang ces gens-là. Je pense notamment à des artistes comme Carlos par exemple ou bien même encore Carlos. Ils parviennent à faire oublier leur aspect tout bonnement répugnant pour faire rire la foule, et c’est tout à leur honneur. Moi-même, j’ai dans mes amis un gros. Preuve si il en est que je n’ai rien contre ces gens-là. Maintenant, faut pas oublier que Sergent Garcia était barbu. Et je veux bien passer outre cet amas de Saint Doux que constitue son corps, les poils sur le visage, je ne peux pas. Ca me donne des haut-le-cœur. Ses descendants formeront un groupe de musique dont j’ignore tout (certainement de la merde) afin d’honorer sa mémoire.



(Sergent Garcia...Ahahah nan en fait, c'est rien qu'un gros policier ahahah, mais qu'il est drôle et débonnaire tout de même !)

Chiliquito Rodriguez De la Iglesia : (Kevin) furoncle ambulant sorti tout droit de mon imagination débridée et ô combien percutante, mais force est de constater qu’au niveau du prénom, il peut prêter à sourire et rien que ça, ça me suffit pour encore trouver la force de vivre finalement.

Quelques Scènes cultes :

-Saison 3 épisode 17. Zorro rentre une fois de plus aux aurores particulièrement éméché. Fou de rage et plus qu’imbibé, il se défoule sur son fidèle Bernardo qui aurait, soit disant, harnaché sa monture à l’envers. Outre les conséquences qu’une telle manœuvre pourrait avoir sur les testicules de notre héros, cette démarche n'en demeure pas moins terriblement casse-gueule. Zorro se voyant déjà au téléthon condamnera son sous-fifre à imiter le poney pendant plus de sept jours d'affilée, autant dire presque quasiment une semaine.

-Saison 3 épisode 7,5: Bernardo a fini la dernière Knacki Herta. Après l’avoir tansé vertement, Don Diego usera de châtiments corporels à base de cire de bougie et de hérisson afin de punir son valet.

-Saison 11 épisode 5 : Sergent Garcia, maladroitement fait tomber l’un de ses nombreux stylos au sol. Il se penche, le ramasse, puis continue à écrire son rapport comme si rien n’était.

Saison 19, épisode 7 : Bernardo émet un son par sa bouche. Accidentel certes, en l’occurrence un rôt, mais y’a de l’idée. A confirmer.

Saison 8 épisode 8 : Lors du repas dominical, Bernardo réclame tant bien que mal à sa manière la moutarde située en bout de table afin d’accompagner au mieux sa potée auvergnate. Don Diego clamera alors à haute voix : « et le mot magique ? » Hilarité des convives, gêne de l’intéressé avant que celui-ci ne soit battu à mort, défiguré à coup de fourchette puis sodomisé avec un résidu de Knacki Herta par Don Diego lui-même. Hilarité des convives.

D’autres nombreuses occasions se présenteront pour se défouler pleinement sur Bernardo, Sacré Don Diego va ! Quand il s’agit de déconner à plein tube, c’est toujours le premier. Après, quand il s’agit de s’insurger contre la politique du gouvernement Israélien ou l’occupation du territoire Irakien par l’Armée Américaine là, y’a plus personne hein ! Là il ferme sa grande gueule Don Diego de mes couilles va ! Nan mais c’est vrai quoi, ça m’énerve ça, putain…

Alors le véritable héros dans cette histoire, c’est qui bordel ?

Pas facile-facile dis donc. Petit B ?

En conclusion, je puis affirmer au jour d’aujourd’hui avec un aplomb certain qui en ferait fondre plus d’une (n’est-ce pas mesdames ;-)) que le véritable héros de la série Zorro n’était pas Don Diego de La Vega (immonde fils de pute si il en est) alias Zorro mais bel et bien Bernardo, faible ladre et fidèle serviteur de ce bourgeois capitaliste cité précédemment. Car cet homme, malgré tous ces handicaps, était parvenu à se faire accepter chez des gens plus qu’honorables et intégrés dans la haute société et avait su, malgré son physique hideux, servir une cause qu’il croyait juste. Et rien que pour cela, je lui tire mon chapeau…si j’en avais un. Ce n’est malheureusement pas le cas, parce que j’ai remarqué y’a déjà quelques années que je n’avais pas une tête à chapeau finalement. Ce n’est en soi pas très très grave, j’ai heureusement pour compenser des jambes à pantalon.