C’est revêtu de mon plus beau peignoir en flanelle d’Orient, une écharpe de soie fine autour du cou, un verre d’une liqueur rare et racée à l’intérieur de ma main, sous la pergola de mon immense demeure du XVIIIe siècle (dix-huitième et non pas ksviii), que je délaisse provisoirement ma partie effrénée de nain jaune hebdomadaire afin de me confier à vous.
Grands Dieux me direz-vous, à quoi bon ? Ma foi… la solitude parvient malheureusement à me peser sur l’estomac telle la choucroute garnie de mon ami William Saurin que je salue au passage s'il venait à lire ces quelques lignes (que je lui dédicace bien volontiers). Ho bien entendu, vous me direz que…BEURRRPPP…pardon, c’est la liqueur. Je crois qu’elle n’est plus bonne en fait, j’vais la jeter, bougez pas j’arrive.
J’en étais où moi déjà … ? Ah oui !
Bel homme d une élégance rare, d un raffinement sans faille, d une immense culture, d une beauté nulle sans égale, d une profondeur d esprit, d un charisme et d une gentillesse hors du commun. Doux, sensuel, beau, érudit, calme et posé, ouvert, drôle, sexy, toujours à l écoute, rassurant, l ami-amant-compagnon idéal. Immensément riche, cultivé, gentil, sociable et patient, dynamique et adroit, musclé, je suis également ponctuel et perfectionniste (sans excès toutefois rassurez-vous). Très énergique et ambitieux, je n en demeure pas moins responsable et soigneux. Franc du collier et simple, je sais rester accessible malgré tout. J'aime la peinture et la sculpture (que je pratique en loisir), l'Opéra, la philosophie et la géopolitique. Je n'aime pas : le mensonge, la cruauté, le racisme, l intolérance et la guerre. Bon sur ce, cé pa tou sa mé fé souaf là ! fo ke jeu me çifle une roteuze é fiça !
-Profession :
Après avoir été longtemps chasseur de primes en freelance, je suis désormais lanceur de couteaux en intérim. Je sillonne les routes désertiques du Dakota du Sud et me donne en spectacle à travers moult cirques itinérants pour gagner ma vie et ainsi rester digne.
-Métiers des parents :
Orphelin. (Élevé par des cochons sauvages en forêt de Rambouillet).
-Ma botte secrète :
Ah je l’attendais celle-là. Le milk-shake au spéculos. Dans le monde entier, nous sommes à peine quatre à maîtriser l’art subtil et délicat du milk-shake au spéculos.
Mes zobbis : je lis, j écris, je lis ce que j écris mais écris rarement ce que je lis (hunnng ?), Je dis rarement ce que je pense, mais pense toujours ce que j’dis. J’aime à regarder des fois par la fenêtre (mais pas trop souvent sinon je saute), je mange des pommes, je me lave, des fois je fais tomber des stylos alors je les ramasse….J'bois de l’eau aussi...parfois du robinet, c'est important de le préciser je crois. Je marche debout (nous sommes toute une tribu), parfois je dors (mais pas trop souvent car j'y prends vite goût). Je me nourris exclusivement de tapioca.
J’aime :
Etre dans un état proche de l’Ohio, les loutres, les roulés-boulés en tout genre, les playmobils (forcément), les dunes, le jus d’orange sous toutes ses formes, mon aspirateur, le fromage,marcher sur des œufs, faire comme ça avec mes bras (vous voyez bien dans l’fond ? nan parce que sinon j’peux recommencer), être borderline, les orties et les ronces, fustiger mes contemporains, l’écriture automatique, la boue, refaire le monde des soirées entières avec mon ami imaginaire Stoyan, les raies mantas, les intraveineuses, mettre mon tee-shirt dans mon slip, Popeck, les gouttières, les cachalots, ramper, les Svinkels, Billy Milligan, me balancer frénétiquement comme un dératé sur un rocking-chair pendant de longues heures eu fumant un cigare, la moussaka, les Fraggle Rock, la crème Nivea (que je ne sniffe bien plus que de raison), les pim’s à la pomme et les oréos blancs, mettre mon doigt dans mon nombril le plus profondément possible jusqu’à ce que je m’évanouisse, les chaloupes, les vieux grimoires, regarder danser les gens et rire d’eux sous cape, et les koalas.
Je n’aime pas :
Les koalas, manger de la terre, Les j’aime/j’aime pas, les escaliers en colimaçon, les blattes, mordre ma joue (encore que…), les slips de bain (encore que…), les moteurs à propulsion, les tiques (sur les autres par contre, là, j’dis pas !) le bruit des tringles à rideaux des trains corail,…Le corail aussi tiens, le train, les rideaux, les tringles et le bruit. Joindre les deux bouts, les oies bernaches, le prénom Rodéric, les cornes de narval et les planches Ouija, le verbe « vilipender », les hydres, les timbales, les Derviches tourneurs, le canard WC, les prêtres de la mort Aztèques, écrire ton prénom sur ma trousse, la tarte aux pruneaux meringuées, les forgerons, les champignons dévoreur de chair, les pyjamas, et JR (alors lui comme méchant il se pose là !)
Mes qualités :
Une pléthore de dictionnaires ne suffirait pas à énumérer un tel malstrom de singulières particularités, de noblesse et de dispositions qui honorent un être si puissant, quasi-divin…Alors je me contenterais de citer comme bon nombre la modestie, tout simplement. Ah et aussi, je peux voir des chauve-souris même quand y’en a pas (ce qui, ma foi, n’est pas négligeable comme don).
Mes défauts : principalement de fabrication. Passé 120 km/heure, y a toute la carlingue et le bas de caisse qui vibrent, ça fait un boucan d’enfer !
Portrait Chinois : (un portrait qui ferait du karaté en fait).
Si j’étais un caillou…je coulerais à pic.
Si j’étais un animal …je pourrais peut-être lécher des parties de mon corps jusqu’à présent terriblement délaissées.
Si j’étais un film : celui dont tu ne verras jamais la fin…(c’est métaphorique en fait…pas parce que le film est trop chiant et que t’as commencé ta nuit dans la salle de ciné en bavant sur ton voisin…)
Si j’étais une pomme :…Je serais un fruit.
Si j’étais un livre:…Qu’entendez-vous au juste par livre ?
Si j’étais une devise:…le caca rente.
Si j’étais un élément : ça s’rait pas drôle tous les jours, ah ça non !
Si j’étais une planète :…vous délirez complètement mon vieux ! toc toc. (il mime le geste, très fort symboliquement).
Si j’étais un pays… « si j’étais » « si j’étais »…passé composé ça, non si je ne m’abuse ?
Si je serais une ville:…laid scies nem pas laid raies j’te f’rais dit.
Si j’étais un sentiment :…mais…on s’connaît d’où au fait ? Nan parce que vous m’posez des questions là, c’est bien joli tout ça mais ça commence à bien faire maintenant !
Tu l’auras remarqué, comme ton père, pour ce profil, j’ai niqué ta mère.
Ho, j’allais oublier sans doute le plus important sur moi. Je suis